Née en 1986 à Bruxelles, Sahar Saâdaoui y vit et y travaille.
Nourrie des gestes familiers de la couture, elle investigue rigoureusement son intérêt pour le papier et le tissu.
Sahar Saâdaoui développe sa pratique lors d’une première résidence au TAMAT, Centre de la Tapisserie, des Arts Muraux et des Arts du Tissu de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en 2010.
En 2016 résidente au WIELS, Centre d’art contemporain de Bruxelles et à L’ACADEMIA BELGICA de Rome.
En 2018, elle est lauréate du Prix Louise Dehem, décerné par l’Académie Royale des Sciences et des Lettres de Belgique. Elle prit part à l’exposition Dans l’intimité des crinolines, dans le cadre du Prix jeune artiste du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
De ses études en design textile à l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles, Sahar Saâdaoui aura gardé l’habitude « du projet que l’on conçoit en détails avant qu’il ne soit extrapolé à une plus grande surface textile. C’est précisément là qu’elle a puisé ses premiers réflexes créatifs. Mais bientôt, elle les a portés plus loin, ils se sont encore singularisés, se révélant à elle…
« On pourrait s’arrêter sur un premier mot pour parler du travail de Sahar Saâdaoui qui serait celui de translation. C’est un mot riche de sens qui s’utilise autant en mathématique qu’en linguistique, en astronomie et en occultisme qu’en biologie. On en retiendra l’essence, à savoir : une action par laquelle on transporte quelque chose ou quelqu’un d’un état ou d’un lieu à un autre. Il y a en effet cette première opération fondamentale dans ses créations : Sahar part souvent, si pas toujours, d’un carnet d’esquisses tenu au quotidien. Dans ce carnet sont répertoriées de nombreuses idées plastiques, et elle s’arrête soudain sur l’une d’entre elles pour la reproduire (tout autant que la tester) à une plus grande échelle. C’est ainsi qu’il y a translation du carnet au mur d’exposition (…) » - Yoann Van Parys.
→ Mercredi 25 janvier 2023, de 20:00 à 22:00
→ Au CCN
→ Gratuit sur inscription
Un mercredi par mois, en soirée, alternativement au CCN et au Delta, vous êtes conviés à écouter, dialoguer, partager avec des artistes plasticiens, vidéastes, photographes, etc autour de leur travail en cours, leurs préoccupations du moment et leurs projets à venir. Tantôt assurée, tantôt plus hésitante, cette parole de l’artiste donne à entendre et à voir ce qui constitue l’acte créateur : les questionnements, les hasards heureux, les obsessions ou les désirs enfouis ; soit l’art en train de se faire ou de se penser. Et c'est bel et bien dans la rencontre que peut véritablement se déployer cette pensée du travail artistique. Ainsi, chaque soirée est-elle singulière, se développant et se précisant au gré des échanges avec le public.
Une initiative de Benoît Félix.
Une proposition du CCN (Centre culturel de Namur) et du Delta (espace culturel provincial).