« Elles sont en train de jouer chez des amis, je les emmènerai à l’école demain matin. Tu iras les chercher. C’était le 30 janvier 2011. Je ne les ai plus jamais vues ».
Mère de famille aimante entourée d’un mari attentionné et de leurs adorables fillettes, Irina Lucidi se glisse dans la douce quiétude de l’existence jusqu’au jour où la tragédie vient tout anéantir… Le père de ses filles jumelles de six ans décide de les emmener. Quelques jours plus tard, on retrouve le corps sans vie du père et les fillettes sont portées disparues.
Je croyais avoir beaucoup aimé et que je n’aimerais plus jamais. J’avais tort.
Irina Lucidi
Si Gaia Saitta et Giorgio Corsetti s’emparent de cette histoire vraie, c’est moins pour la restituer que pour regarder au-delà, pour capter son souffle de résistance, d’espoir et de résilience. Gaia Saitta, seule en scène, solaire, impressionnante de justesse, donne corps aux émotions d’Irina, suspendue entre l’abîme de la tragédie et le désir de vivre à nouveau. « Je pensais que j’avais beaucoup aimé et que je n’aimerais plus. J’avais tort. » Puissante d’un droit au bonheur qu’elle doit se réapproprier, Irina se livre dans toute son humanité, avec une beauté presque scandaleuse. Après le drame, comment accepter d’être à nouveau touchée par l’amour ?
Je crois que dehors c’est le printemps a été présenté au Théâtre des Doms lors du Festival d’Avignon 2023. Pendant trois semaines, le spectacle a ému, impressionné, transporté le public et la presse
Ce pourrait être sombre mais, comme la promesse esquissée par son titre, Je crois que dehors c’est le printemps tente constamment de lorgner vers la lumière, malgré l’insoutenable réalité. Parce qu’Irina, comme toutes les survivantes, a finalement choisi la vie.
Le Soir
La présence flamboyante de Gaia Saitta et la maîtrise de son art nous emportent dans le passé de cette femme et nous offrent un grand moment d’empathie sans jamais sombrer dans le pathos ou l’émotion facile.Le Bruit du OFF Tribune
Un manifeste pour la vie comme pour le théâtre.Télérama
Mise en scène Gaia Saitta et Giorgio Barberio Corsetti
Avec Gaia Saitta
Texte Concita de Gregorio
Adaptation théâtrale Gaia Saitta
Scénographe Giuliana Rienzi
Costume Frédérick Denis
Créateur lumières Marco Giusti
Créateur son Tom Daniels
Vidéo Igor Renzetti
Régie générale, plateau/vidéo Pierre Ottinger
Régie son/lumière Tom Daniels
Surtitrage Lola Chuniaud
Coproduction Théâtre National Wallonie, Bruxelles, Les Halles de Schaerbeek, If Human (Bruxelles), Le Manège – Scène Nationale de Maubeuge
Photos Chiara Pasqualini