Cette relecture de l'oeuvre de Shakespeare vous laissera baba, vous ne le regretterez pas !
RTBF
À partir de La nuit des rois de Shakespeare, où vas-tu nous emmener ?
La nuit des rois est un matériau que six personnes qui viennent à un atelier de théâtre vont utiliser comme un outil pour se rencontrer, parler d’amour, de tristesse, de séduction et cela va permettre aussi de faire des aller retours entre la pièce de Shakespeare, la situation concrète de répétition par la troupe amateur et le pourquoi de leur présence dans l’atelier. Cela donne une énergie particulière car on revient toujours au texte. Shakespeare est intégré aux situations de manière de plus en plus poreuse et naturelle, un peu comme une chanson qu’on a dans la tête et qui ressort parce qu’on entend un mot, une idée. La nuit des rois étant une pièce immense, j’ai beaucoup coupé en restant centrée sur les histoires d’amour.
Je pense qu’on sera à 33% de Shakespeare, 33% de mon écriture, 33% de travail de plateau et 1% de magie.
Eline Schumacher
C’est important de provoquer le rire ?
J’adore rire, que ce soit dans ma vie privée ou ma vie professionnelle. La poésie vient quand le rire s’accompagne d’une émotion que l’on sent monter. Avec L’amour c’est pour du beurre, je rêve d’aller chercher les spectateurs et spectatrices par le rire pour pouvoir ensuite les émouvoir. Il s’agit avant tout de parler d’amour, de jouer avec toutes les ficelles et les codes du théâtre. Ce sera une comédie, romantique vu qu’on ne parle que d’amour. Mais j’essaie aussi de ramener un peu de drame, une couche d’humanité.
D'où vient le titre L’amour c’est pour du beurre ?
J’aime bien cette expression ludique, un peu enfantine qu’on dit pour se rassurer avant de faire des grandes choses : je vais jouer, je vais le faire très sérieusement et je vais essayer d’y croire mais c’est pour du beurre, c’est pour du faux… après on le fera pour du vrai. Pour que les personnes de l’atelier réussissent à jouer à l’amour, il fallait qu’elles puissent dire « c’est pour du beurre ». Grâce au théâtre, elles vont ainsi pouvoir parler d'amour, avec les mots de William Shakespeare, et on les voit, elles, en train d'être émues et touchées.
Ce spectacle est déjà l'un de mes coups de coeur de ce début de saison.
La conspiration des planches
Mise en scène et écriture Éline Schumacher
Assistanat à la mise en scène Julien Jaillot
Jeu et écriture Lucile Charnier, Mathylde Demarez, Thomas Dubot, Sarah Lefèvre, Titouan Quittot et Noémie Zurletti
Création lumières Aurore Leduc
Création son Noam Rzewski
Création costumes Frédérick Denis assisté de Blandine Kosongoda et Louise Barbandère
Scénographie Zouzou Leyens avec l'aide de Jarod Dhyvetter, assistant stagiaire et Aicha Compaoré
Création masques Rebecca Flores assistée de Marie Messien et Johan Van Der Maat
Création dents Experteeth
Régisseur général et plateau Marc Defrise
Production Théâtre de Namur
Coproduction Mars – Mons Arts de la Scène, Théâtre les Tanneurs, Théâtre de Liège en coproduction avec la Coop asbl et Shelter Prod.
Soutien Taxshelter.be, ING, du tax-shelter du gouvernement fédéral belge et de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service du théâtre