Quand le théâtre devient terrain de jeu : les voix de "Surface de réparations"

Et si le football se racontait autrement ? Sous les projecteurs de la Grande Salle du Théâtre de Namur, l’équipe de Porte-voix #1 : Surface de réparations a installé un terrain éphémère, non pas pour jouer, mais pour écouter. Face à la caméra, arbitres et supporters, passionné.e.s et sceptiques, joueurs de rue et figures méconnues du ballon rond ont livré leurs récits, leurs souvenirs, leurs paradoxes.

Très vite, la parole a pris une ampleur inattendue. Le football n’était plus seulement un sport : il devenait un langage, une mémoire, un théâtre d’émotions et d’injustices. On y a parlé d’amour et de rejet, de ferveur et de solitude, de rêves brisés et d’exploits oubliés. Les témoignages, souvent mouvants, prenaient des chemins imprévus : une simple anecdote ouvrait sur une réflexion profonde, une certitude s’effaçait devant un doute, une histoire personnelle résonnait comme un écho universel.

“J’avais l’impression que les discussions pouvaient durer des heures et qu’elles m’emmenaient à chaque fois sur des terrains inconnus”, confie Vincent Hennebicq, metteur en scène. Il en ressort une matière brute, vibrante, où se mêlent les souvenirs d’enfance, les chants de stade, les colères et les espoirs.

Ces fragments d’histoires viendront nourrir Surface de réparations, spectacle hybride où théâtre, musique et danse se rencontreront pour faire résonner ces voix sur scène. Car le football n’est pas qu’un sport : c’est un miroir du monde, un espace où s’écrivent nos joies et nos contradictions. Un terrain où tout peut encore se jouer.