Publié le 6 octobre 2020
Diffusé lors de l’édition 2018 de l’Eté à Bomel, le premier opus de sa série de courts-métrages, « Des p’tits bouts de quartiers », donne le ton !
On embarque avec Dominique et sa caméra pour partir à la rencontre d’hommes et de femmes qui livrent une part de leur intimité et nous racontent leurs « petites histoires ». Des bouts d’histoire qui, comme un puzzle, racontent celle de la ville et mettent en valeur ces narrateurs d’exception. « Je pense sincèrement que toute personne peut devenir un héro » assure la réalisatrice. « Chaque personne est riche d’une histoire très singulière et peut tendre vers une humanité qui va nous toucher. C’est passionnant parce que pour moi ce sont tous des héros et ça c’est déjà une chose importante par rapport à la personne et à l’humain.»
Cette manière d’héroïser le commun, de le rendre visible et surtout beau grâce à une démarche pleine d’empathie, c’est la marque de fabrique de Dominique Guelette. Elle remet le couvert en se lançant dans cinq autres courts-métrages qui achèveront et complèteront le projet « Des p’tits bouts de quartiers ».
Pour ce faire, elle a délimité cinq zones qui devaient structurer la suite de son travail et organiser le tournage. En vert, la zone Temploux/Suarlée/Daussoulx/Cognelée, elle y rencontre l’heureux propriétaire du fort de Suarlée… « Il s’appelle Prospère, c’est un agriculteur », raconte Dominique… « Avec son épouse, ils vivent de manière extrêmement simple, alors qu’il est propriétaire du gigantesque fort de Daussoulx, avec cet incroyable labyrinthe de galeries et de bâtiments étonnants. C’est extraordinaire parce qu’il a préservé cette entité, avec passion depuis 1981 ! Il racheté à l’époque cet immense parcelle de terre pour une bouchée de pain et il est propriétaire de ce truc ! C’est hallucinant ! »
Image issue du film « L’Histoire Continue » de Dominique Guelette
En jaune, le haut de la Citadelle, La Plante et Wépion. Dans cette zone, la cinéaste désire aller à la rencontre de personnalités nous racontant des bouts d’Histoire, avec un grand H… Elle y rencontre Marie Monique Houard, apicultrice et wépionnaise depuis l’âge de 2 ans, celle-ci a grandit à côté du cimetière qui recèle un tas de souvenirs qu’elle partage…
Dave, Géronsart, Erpent, Loyers, Vedrin, Wierde et Naninne sont colorés en Orange, zone des chemins que l’on empreinte pour se balader ou se déplacer. C’est là qu’on accompagne Katty Allard, chauffeuse de la TEC, sur une partie de sa tournée.
Toutes les tranches d’âge sont représentés et ont la parole. En mauve, c’est la perception «d’enfants d’un mètre de haut» qui est mise à l’honneur pour la région de Jambes.
En bleu, on se retrouve du côté de Saint-Servais, Saint-Marc, Flawinne, Salzinnes… jusque Beez et Lisves ! La cinéaste prévoit d’y glaner plus spécialement les « petites histoires » mais se rend très vite compte en avançant que toutes les histoires racontées appartiennent finalement à l’Histoire… « Peu importe la grandeur du « h », tous les récits s’entremêlent… Toutes les histoires et les couleurs sont en train de se mélanger avec délice, de prendre vraiment la couleur de Namur et plus seulement de ce que nous avions imaginé au départ. De fait, nous étions obligatoirement tenu de diviser le territoire en 6 pour se limiter à la réalisation de 6 films. »
Story : Sébastien Gillard / CCN